Résumé : |
La connexion entre le corps et l’esprit a été un sujet de fascination depuis les débuts de la philosophie antique et, probablement plut tôt encore, dans le Bouddhisme. En occident, les premiers documents dans lesquels apparaît cette discussion, datent de Platon et d’Aristote au Ve et VIe siècles av. JC. Mais ce n’est qu’au 17e siècle que René Descartes a déclenché une controverse, en postulant que le corps et l’esprit soient deux substances différentes, étrangères l’une à l’autre (Méditation IV, Descartes 1641). Le dualisme cartésien a été l’objet d’une intense discussion philosophique qui se poursuivi longtemps après sa mort, entraînant l’émergence du domaine de la philosophie de l’esprit qui traite des questions du libre arbitre, du déterminisme biologique, de la causalité mentale et de la phénoménologie. De manière surprenante, cette thématique s’est étendue au-delà du champ de la philosophie universitaire pour influencer diverses disciplines scientifiques, telles que la psychologie ou la médecine, et se retrouve au centre de toutes les thérapies « psycho-corporelles ».
Les neurosciences font également partie des disciplines qui étudient cette question, cela avec un statut privilégié car leur objet d’étude concerne les deux faces du problème : le cerveau, étudié dans le détail de sa biologie par les approches cellulaires ou moléculaires, et l’esprit et la conscience, abordés dans les travaux de neurosciences cognitives, affectives ou sociales. Les cinq dernières décennies ont été une période particulièrement active dans ce domaine avec l’influence importante de concept issue de la phénoménologie comme la notion d’incarnation (« …
|