Résumé : |
Prenons un instant pour observer l’état de santé d’une population. Celle de la France par exemple. L’espérance de vie est passée de 50 ans en 1913 à 81 ans en 2013… Soit +30 ans en un siècle, grâce aux progrès de la science, à commencer par l’avènement des antibiotiques qui ont permis de décimer des épidémies massives. Aujourd’hui, les causes de maladies ont changé. Ce ne sont plus les maladies infectieuses qui tuent le plus dans le pays occidentaux. Celles qui tuent le plus sont les maladies du mode de vie. Stress, mauvaise alimentation, surmenage, ce sont des facteurs plus globaux qui dessinent les contours de la santé et du bien-être aujourd’hui. Avec ce changement de paradigme, pouvons-nous continuer à utiliser les mêmes approches thérapeutiques que dans le passé ? Ou pouvons-nous enrichir nos connaissances scientifiques d’approches complémentaires, qui justement s’intéressent aux modes de vie, aux fameuses règles hygiéno-diététiques se résumant à des conseils théoriques basiques sur les bancs de la faculté de médecine (manger 5 fruits et légumes par jour, faire une activité physique régulière, et bien dormir…) ?
Partons de ce cas clinique pour approfondir les différents niveaux d’intégration dans une prise en en charge dite intégrative. Jacques est un homme de 55 ans, et il consulte son médecin pour des douleurs de poitrine. Il a déjà fait un infarctus du myocarde pour lequel il a bénéficié d’un pontage coronarien 3 ans auparavant. Il prend un traitement contre l’hypertension, il continue de fumer, de manger sur le pouce, et subit le stress de son poste de cadre dans une grande entreprise…
|