Résumé : | "L'objet de ce travail d'étude de fin d'année consiste à se questionner sur la manière dont les
jeunes issus de quartiers populaires deviennent autonomes. Je délimiterai ma problématique
à un groupe cible de jeunes que j'ai rencontrés durant mon stage, au Foyer des Jeunes des
Marolles. En plus d'inviter le lecteur à s'interroger sur les missions d'une maison de jeunes qui
a pour vocation de forger les "citoyens responsables, actifs, critiques etsolidaires" de demain.
Comment le FJM met-il en pratique ces missions? Sont-elles efficaces? Sont-elles suffisantes?
Quels moyens et ressources sont mobilisés? Quelles sont les compétences des membres de
l'équipe? La théorie et la pratique professionnelles sont-elles suffisantes? Peut-on devenir
autonome de manière individuelle ou le jeune a-t-il besoin d'accompagnement, si oui
lequel?... toutes ces interrogations m'ont amené à présenter ce travail. Ce que j'ai pu
notamment en retirer, c'est que dans les quartiers populaires, on est dans une logique
d'autonomie collective plutôt qu'individuelle. Il y a une forte identité basée sur la solidarité.
Les autonomies des uns et des autres se complètent, s'alimentent, s'enrichissent et
participent au déploiement d'une autonomie individuelle. Les chemins empruntés diffèrent
selon le capital culturel, économique et social initial. Pour ceux qui n'ont pas emprunté la voie
scolaire, il existe de nombreuses manières d'apprendre, au FJM c'est l'éducation non formelle
basée sur la pédagogie des projets? Celle-ci met l'accent sur les forces du jeune plutôt que ses
faiblesses et l'incite à réfléchir, apprendre, questionner à travers des ateliers d'expression, des
jeux de rôle, des rencontres à l'étranger... La ruse, la mémoire et la débrouillardise sont au
cœur de la quête de l'autonomie. Comme les jeunes du FJM le soulignent, il y a l'école
classique et il y a celle de la rue. Visiblement on n'y apprend différemment et autre chose" 4e de couverture |