Résumé : | Servir ceux qui Servent ».
Telle est la mission du Service de Santé des Armées (SSA).
Les acteurs des métiers de la rééducation y jouent un rôle important, crucial et permanent.
La blessure de guerre obéit à des agents vulnérants spécifiques (plaie balistique, lésions de blast par explosion) responsables de lésions physiques multiples et complexes (« complex-trauma » des anglo-saxons). Elle est souvent associée à une atteinte psychique sous la forme d’un état de stress post-traumatique. C’est la raison pour laquelle au sein des Armées il n’y a pas, dans la prise en charge, de dissociation de la blessure physique et psychique.
Survenant souvent dans un milieu « dégradé », elle nécessite sur les théâtres d’opérations extérieures (OPEX) la projection au plus prés des combattants d’un soutien santé.
Toute une organisation a été mise en place, qu’il s’agisse de l’action des acteurs de santé sur le terrain (rôle 1, rôle 2, rôle 3), qu’à l’arrivée dans les hôpitaux de rapatriement (rôle 4) où sont effectués les derniers gestes chirurgicaux.
Très récemment a été identifiée la mission « Rôle 5 », dite aussi « 3R » (Rééducation, Réadaptation, Réinsertion). Elle traduit la volonté politique d’une action continue, permanente, multidisciplinaire et coordonnée d’accompagnement au long cours.
Mais cette « blessure » survient également à l’occasion de la « Préparation Physique et Opérationnelle ». Cette activité est génératrice de nombreuses lésions de l’appareil locomoteur correspondant aux pathologies de traumatologie du sport et aux atteintes musculo-squelettiques (TMS). Elle explique la mise en place de programmes spécifiques, de réentraînement à l’effort post-ligamentoplastie et de restauration fonctionnelle du rachis.
Les professionnels des métiers de la rééducation du SSA sont présents à tout moment de cette « chaine santé ». Qu’il s’agisse, pour les kinésithérapeutes, de leur mission de projection en opérations extérieures (OPEX), de la présence de tous ces acteurs dans le soin aigu, en particulier en réanimation et dans les services chirurgicaux, dans les phases secondaires de rééducation dans les services de Médecine Physique et Réadaptation et, enfin, dans tous les programmes de réadaptation et de réinsertion, en particulier lors de la réalisation de stages para-sportifs dans le cadre du programme ministériel de Reconstruction par le Sport. |