Résumé : | L’instabilité chronique de cheville (ICC) se définit comme l’occurrence d’au moins une entorse externe de la cheville suivie d’au moins une répétition. Elle s’accompagne d’une sensation d’insécurité à la marche ou à la course et parfois de douleurs, même en dehors des épisodes d’entorse [1-3]. Les conséquences sur la qualité de vie peuvent être importantes, avec des effets délétères sur la santé à long terme [4].
Une revue récente de la littérature conclue que la douleur, la laxité, l’altération de la proprioception et de la stabilité peuvent être présentes un an après l’entorse [5]. L’ICC oblige à adapter les stratégies motrices, notamment pour les mouvements d’atteinte antérieure, avec davantage de mouvements des chevilles, des hanches et du tronc dans les plans frontal et transversal [6]. On note également une altération de la coordination cheville-genou-hanche et de la temporalité de l’activité des muscles de la cheville [7].
De nombreuses études montrent que l’ICC s’accompagne d’une augmentation du risque de récidives d’entorses [8-13], et du risque d’arthrose de l’arrière pied [14].
Nous présenterons d’abord l’état actuel des connaissances sur la physiopathologie de l’ICC, avant d’aborder les moyens diagnostiques et thérapeutiques utilisés (ou utilisables) en podologie. |