Résumé : | Les troubles des conduites alimentaires et de l’image du corps chez les sportifs
Le comportement alimentaire assure une triple fonction : biologique, hédonique et symbolique. Il participe au maintien d’un état de bien-être physiologique, psychologique et social, qui définit la santé selon l’Organisation mondiale de la santé. Dans certaines situations, le comportement alimentaire est reconnu comme pathologique. Ce caractère pathologique est présent lorsque :
a) la conduite alimentaire diffère de façon importante, sur le plan qualitatif et quantitatif, de la conduite habituelle des pairs ;
b) la conduite alimentaire entraîne une atteinte à l’intégrité physique et psychique de l’individu ;
c) la conduite alimentaire témoigne de troubles psychologiques ou d’une lésion du système biologique qui contrôle la prise alimentaire (Filaire, Rouveix, Pannafieux et Bouget, 2007).
Définir les troubles des conduites alimentaires et de l’image du corps chez les sportifs
Afin de mieux identifier les troubles du comportement alimentaire chez les sportifs, cinq catégories de troubles selon leur symptomatologie seront répertoriées : a) l’anorexie mentale ;
b) la boulimie mentale ;
c) les autres troubles cliniques non spécifiés ;
d) les troubles alimentaires subcliniques ;
e) la dysmorphie musculaire, répertoriée dans le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) dans la catégorie des troubles obsessionnels compulsifs car il s’agit d’une forme de dysmorphophobie, soit une préoccupation quant à l’image corporelle (ou plus spécifiquement à la masse musculaire) du sujet (American Psychiatric Association, 2014 ; Thompson et Sherman, 2010). |