[article] in Kinésithérapie scientifique > 633 (Juillet 2021) . - p. 25-33 Titre : | Intérêt de l'électromyographie de surface (emg-s) dans la rééducation du sportif blessé Partie 1 : installation, application, analyse et interprétation | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | Maxime Gaspar | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p. 25-33 | Langues : | Français (fre) | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Électromyographie
| Résumé : | L’étude de la conduction nerveuse a commencé de manière fortuite, au XVIIIe siècle, grâce à une expérience de Galvani [1]. Depuis, elle est largement utilisée en médecine à travers l’électrocardiogramme ou l’électro-encéphalogramme.
L’électromyographie (EMG) était d’abord en retrait dû à la méthode de mesure qui était invasive et douloureuse, via des aiguilles directement implantées dans le muscle. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que des électrodes à la surface de la peau vont être utilisées, rendant ainsi l’utilisation de l’EMG plus facilement accessible [2]. Ainsi, entre 1943 et 1953, on ne compte que 200 publications sur l’électromyographie, alors qu’on en compte 10 000 fois plus ces 10 dernières années (26 900 publications).
Ces dernières années l’utilisation des EMG s’est popularisée dans plusieurs domaines (sport, analyse du mouvement, obstétrique, médecine vétérinaire, rééducation...) [3]. L’EMG a par exemple contribué à l’amélioration des pratiques en rééducation et prévention. Ainsi, on retrouve des études permettant d’analyser le niveau d’activation des ischio-jambiers en fonction de différents exercices ou lors des courses à haute vitesse [4-6].
Bien que l’utilisation de l’EMG soit plus accessible grâce à l’approche non invasive, elle reste néanmoins complexe et coûteuse. C’est pourquoi son application reste plutôt dédiée à la recherche et que son utilisation dans l’activité quotidienne de rééducation reste rare. Pourtant aujourd’hui, des dispositifs simples et efficaces peuvent être utilisés pour optimiser un bilan, être plus précis dans son analyse, suivre l’efficacité d’un renforcement mais aussi être utilisé comme biofeedback. Évidemment, l’utilisation ne pourra pas être la même entre un appareil fait pour la recherche et un appareil dédié à une utilisation quotidienne par le MK. Qui dit « utilisation quotidienne en kinésithérapie » demande forcément un appareil où l’on peut obtenir des informations rapides et claires parfois au détriment du nombre de capteurs utilisables par exemple.
Dans le cadre de cet article, nous avons décidé d’utiliser le dispositif MDurance®, avec lequel nous déclinons tout conflit d’intérêt, uniquement par souci pratique car il rassemble les éléments cités précédemment, nous permettant d’effectuer des tests simples, rapides et efficaces.
Le but de cet article, divisé en 2 parties, sera dans un premier temps d’expliquer l’utilisation pratique de l’EMG de surface (installation, réalisation, analyse) à partir du dispositif MDurance®, puis dans un second temps de proposer des exemples d’applications face à des pathologies fréquemment retrouvées en rééducation du sportif (lésion ischio-jambiers, rééducation post-ligamentoplastie du ligament croisé antérieur de genou) | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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