Résumé : | Les statuts du corps et de l’acte dans notre société méritent de s’interroger, que ce soit sur un plan éthique, philosophique ou psychologique. Les corps sont tatoués, percés, bricolés, recréés, hybridés ou encore attaqués, blessés. Le corps est utilisé comme une surface ou une matière pouvant être modelée à sa guise dans un désir d’esthétisme supplémentaire, d’amélioration. Lévi-Strauss indique que le corps et la peau, dans leur seule nudité, n’ont pas d’existence possible. L’organisme n’est donc acceptable que transformé, couvert de signes ou habillé d’artifices. Ainsi, par le marquage, l’homme détacherait son corps d’un fonctionnement animal et y appliquerait une emprise sociabilisée. Le corps, en tant que constituant principal de l’individualité, est à la fois le support, le message et le récepteur des messages sociaux. Il est le lieu d’échanges continus entre l’individu et la collectivité. |