Résumé : |
Le Covid long, comme mentionné actuellement, est une entité clinique au parcours peu conventionnel. Elle ne possède pas une définition précise, ni de critères diagnostiques établis pour stratifier les patients. Pourtant, les données recueillies à ce sujet ne manquent pas : à la fin 2020, au moins 239 articles et publications sur les effets post-Covid aigu avaient été publiés et environ 20 articles supplémentaires sortent chaque mois [1] sans qu’aucune méthodologie (questionnaire, clinique, instrumentale), et temps d’évaluation (de 1 à 6 mois) ne soient uniformes ; donnant lieu à des sources de biais scientifiques importantes limitant les comparaison et recoupement inter-études. Le Covid long est actuellement défini par la présence d’un ou plusieurs signes cliniques ou symptômes persistant au-delà de 12 semaines [2] et jusqu’à 24 semaines [3] après l’infection initiale par le SRAS-CoV-2. Il est décrit comme cyclique, progressif et multiphasique [4] exprimé comme « des coups de poing à différents moments et endroits du corps » par certains patients.
Ce terme est original en ce sens qu’il est né d’un mouvement progressif sur les réseaux sociaux dès le mois de mai 2020 alimenté par des milliers de personnes relatant des symptômes hétérogènes et complexes. Le 11 mai 2020, une équipe composée uniquement de patients a publié la première enquête répertoriant 50 symptômes persistants dont les troubles cognitifs, la fatigue, les frissons, les sueurs, ou encore la perte d'appétit, dont beaucoup sont cycliques [4] avec des chances de guérison complète au 50e jour après le début de la maladie inférieures à 20 % |