Résumé : |
La douleur chronique chez un enfant répond généralement à lamême définition que celle de l’adulte : selon les experts, elle est définie comme évoluant depuis plus de 3 mois ; toutefois, dans certains contextes, on évoque la douleur chronique dès que la douleur persiste au-delà de sa durée attendue, par exemple quelques semaines après une entorse. La douleur chronique de l’enfant et l’adolescent se manifeste au cours de maladies somatiques douloureuses, mais le plus souvent les lésions sont inapparentes, la douleur est médicalement inexpliquée, ou les lésions sont modestes et la douleur est disproportionnée, ou les lésions, s’il en existait au départ, ont disparu. Le contexte familial et social est souvent altéré : conflits, soucis, chagrins sont présents, plus ou moins évidents ou cachés. Une résistance aux traitements médicamenteux essayés en première intention est souvent retrouvée. Enfin, la vie de ces jeunes patients est centrée sur la douleur : leur comportement se modifie, les émotions deviennent négatives (anxiété, affects dépressifs) et contribuent à l’installation d’un cercle vicieux de handicap fonctionnel, de désocialisation avec absentéisme scolaire, l’ensemble pérennisant la douleur chronique. |