Résumé : | L’objectif principal de l’étude était d’analyser la corrélation pouvant exister entre la douleur ressentie lors d’une lésion musculaire des ischiojambiers et la taille de la lésion visualisée à l’imagerie par résonance magnétique. Les objectifs secondaires étaient d’étudier la corrélation entre la douleur à 24heures et le volume lésionnel, celle entre la douleur au moment de la lésion et le grade lésionnel, de comparer la douleur en fonction des muscles atteints et des différents grades lésionnels, et de décrire l’évolution des douleurs entre la lésion et 24heures après.
Méthodes
Nous avons réalisé une analyse rétrospective des données de 64 patients recueillies dans le cadre d’une étude de cohorte prospective, multicentrique, non interventionnelle (HAMMER). Ces données étaient composées d’une imagerie par résonance magnétique réalisée au plus tard 21jours après la blessure et d’un auto-questionnaire.
Résultats
Il existait une corrélation significative entre la douleur post-traumatique immédiate et le volume de la lésion (p <0,05). Elle devenait non significative à 24heures (p >0,05), ainsi qu’entre le grade lésionnel et la douleur (p >0,05). Il n’y avait pas de différence au niveau de la douleur immédiate selon le muscle atteint (p >0,05) ou le grade lésionnel (p =0,05). La douleur ne variait pas significativement durant les premières 24heures post-lésionnelles.
Conclusion
D’après nos résultats, la douleur au moment de la blessure était corrélée au volume musculaire atteint. Une lésion très douloureuse fera suspecter une lésion tissulaire plus importante. Ces résultats ont un intérêt pour la prise charge clinique des patients. |