Résumé : | La santé mentale des jeunes adultes a été fortement affectée par la pandémie COVID-19, en partie à cause des mesures d’isolement social forcé et de la solitude. L’augmentation des symptômes anxiodépressifs ainsi que la prise de psychotropes a été objectivée durant cette période. L’évaluation des potentiels facteurs de protection, comme la résilience, semble essentielle afin de détecter les sujets les plus vulnérables. Cette étude prospective longitudinale s’est déroulée en deux temps : le premier pendant le confinement au printemps 2020 (T1) et le deuxième en été 2020 (T2), lorsque les mesures restrictives avaient été assouplies. Les variables prises en compte étaient les scores de l’échelle de résilience pour adultes (RSA), celle de solitude, les besoins de soins en santé mentale (BSSM) avant et après le confinement ainsi que les contacts sociaux. Les participants ont été répartis en trois groupes en fonction de leurs BSSM. L’augmentation des BSSM a été relevée chez 5 % des participants à T1, y compris le début d’une médication psychotrope. Les différences des scores moyens de RSA (scores totaux et de perception de soi) étaient statistiquement significatives entre les groupes à T1. La différence des scores de solitude a diminué entre T1 et T2, en particulier, chez les jeunes avec des BSSM. La pandémie à COVID-19 et les mesures restrictives associées représentent un impact négatif sur la santé mentale des jeunes, surtout chez les plus vulnérables. La résilience et les contacts sociaux avec les pairs sont des facteurs de protection à prendre en compte |