Résumé : | À la hanche, trois ligaments renforcent la capsule : un par os primitif constituant l’os coxal, soient un ligament ilio-fémoral, un pubo-fémoral et un ischio-fémoral. Leur particularité commune est que leur trajet se dirige vers le bas et l’avant [1] ; de ce fait les trois ligaments sont tendus en extension et détendus en flexion. Cette disposition est inhabituelle : les ligaments sont généralement tendus par les mouvements qui leur sont opposés.
À cela, s’ajoute le droit fémoral étalé en trois tendons plaqués contre la capsule antérieure (tendons direct, réfléchi, récurrent) qui renforcent tous trois les faisceaux du gros ligament ilio-fémoral. Ce dernier reçoit également le renfort des fibres profondes du muscle petit glutéal (petit fessier) dont le tendon est antérieur ; ces fibres sont plaquées sur le faisceau supérieur du pubo-fémoral.
Enfin, un énorme tendon antérieur ajoute une couche supplémentaire : celui de l’ilio-psoas, dont on connaît la puissance.
Au total, et malgré l’absence de couverture de la tête fémorale du fait que les deux surfaces regardent toutes deux vers l’avant, l’articulation coxo-fémorale est quasiment « blindée » en avant.
Autrement dit, la hanche est stable en rectitude et en extension, et ne l’est plus en flexion du fait de la détente de tous les éléments antérieurs. C’est la raison pour laquelle les luxations de hanches se produisent sur des coxo-fémorales fléchies, et jamais en rectitude.
En conséquence, il faut étirer les éléments capsulo-ligamentaires en rectitude, mais, à l’inverse, pour balayer le secteur articulaire maximal des rotations il est impératif que la hanche soit fléchie. Le mouvement peut alors s’exprimer au maximum de sa liberté. |