Résumé : | La recherche a vu émerger des courants de pensée mettant en avant plusieurs paradigmes tels que l’éthique, la déontologie et plus récemment l’open science. Ce dernier concept pose plusieurs constats dont l’un est l’accès à la production scientifique, au travers des différentes publications qui en découlent.
Pour un chercheur novice ou expérimenté, la recherche bibliographique est une étape incontournable dans un processus de recherche pour faire l’état des lieux d’un domaine précis. Cette bibliographie permet aussi de remettre au goût du jour certains travaux mis en berne faute de financements ou d’évolution technologique à des époques plus reculées. Elle a la responsabilité de garder une trace, un écrit : elle est la mémoire de notre art.
Le concept de « l’open access » est basé sur la gratuité de consultation de cette mémoire autant dans ses réussites que ses échecs. Cette histoire scientifique doit permettre de vérifier si certaines routes empruntées ont bien été balisées, si certains questionnements n’ont pas été oubliés et si le temps n’a pas eu pour effet une perte de savoirs et de données, ainsi que de savoir-faire. Cette mémoire est sous la responsabilité de toute notre communauté car elle est le garant de la transmission des résultats de nos travaux à nos pairs et la référence à transmettre pour la production dans des domaines différents de la société (industrie, médecine, éducation...).
C’est dans ce cadre que nous vous proposons un « retour vers le futur » afin de porter à nouveau sous les projecteurs les premiers auteurs qui ont publié en 1946 les principes de la prise en charge en médecine physique des patients vertigineux.
Commençons par les années 60-70 où en France, une poignée d’auteurs [1] a instauré pour 6 décennies les principes fondamentaux de la prise en charge non médicamenteuse du patient vertigineux, dénommée rééducation vestibulaire. Un seul des concepts portés par les observations et conclusions des auteurs de 1946 a intégré le cahier des charges de la rééducation vestibulaire : le travail sur les mouvements de tête. En France, cet apport tronqué de l’information imposera à deux générations de rééducateurs un travail focalisé sur le réflexe vestibulo-oculaire. |