Résumé : | La lombalgie accable durement l’individu et la société. Elle se classe par exemple comme la première cause mondiale d’année vécue avec un handicap (Years-Lived-With-Disability) [1]. En France, elle provoque 20 % des arrêts de travail et 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois pour un total de 11,5 millions de journées de travail perdues par an [2]. Plus de la moitié de la population française souffre du dos au moins une journée chaque année [3].
La Haute Autorité de Santé la définie comme une douleur comprise entre la charnière thoraco-lombaire et le pli fessier [4]. Par définition, c’est donc un symptôme et non une maladie ou une pathologie. De ce fait, chaque structure anatomique innervée de la région lombaire peut la déclencher, dont le disque intervertébral.
Le disque peut développer différents types de pathologies : les hernies discales, les discopathies inflammatoires de type Modic et enfin les discopathies dégénératives [5].
Dans cet article, nous vous proposons d’explorer ces discopathies dégénératives, de revoir les processus pathologiques, les différents phénotypes patho-anatomiques et les liens avec les présentations cliniques des patients.
Le disque intervertébral est composé de trois sous-structures (fig. 1) : le nucleus pulposus, l’annulus fibrosus et le plateau vertébral. |