Résumé : | De nos jours, le terme « néolibéral » est presque toujours utilisé comme une insulte à l’encontre de personnes ou de politiques supposées aller contre l’intérêt général, alors même que très peu d’économistes et de politiciens s’en réclament. L’environnementaliste et éditorialiste du quotidien britannique The Guardian George Monbiot considère même que le néolibéralisme, qu’il estime dominant dans le monde, serait la source de la plupart de nos problèmes, dans la mesure où il serait responsable de « l’effondrement financier de 2007-2008 (…), du lent effritement de la santé publique et de l’éducation, de la résurgence de la pauvreté infantile, de l’épidémie de solitude, de l’effondrement des écosystèmes et de la montée en puissance de Donald Trump (1) ». Autant dire que le néolibéralisme serait très néfaste pour la société et l’environnement. Mais en quoi ce néolibéralisme consiste-t-il ?
En première approche, on peut dire que c’est une théorie économique qui se caractérise, d’un côté, par la valorisation du libre marché et de la concurrence et, d’un autre côté, par une volonté de minimiser les réglementations et les dépenses publiques, censées étouffer la croissance. Le néolibéralisme soutient aussi que l’innovation doit être principalement portée par le [...]
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