Résumé : | Introduction
Face à la difficulté d’accès aux soins, la loi de modernisation du système de santé français de 2016 pose le cadre juridique de la pratique avancée pour les auxiliaires médicaux en commençant par les infirmières. Dans cette étude, le postulat a été formulé que la pratique avancée en kinésithérapie est une délégation de tâche habituellement dévolues aux seuls médecins. Les auteurs ont tenté d’identifier la position des kinésithérapeutes vis-à -vis de l’exercice de la pratique avancée en s’appuyant sur les avis et représentations qui émergent de leurs discours.
Méthode
Il s’agissait d’une approche qualitative phénoménologique, par entretiens semi-directifs, menés auprès de kinésithérapeutes tuteurs de stage. Une grille d’entretien, construite à partir des quatre thèmes de la méthode « MOFF» : menaces – opportunités – forces – faiblesses, a servi à effectuer le recueil les données et l’analyse de contenu par indexation thématique.
Résultat/Discussion
Vingt-et-un kinésithérapeutes ont été interviewés. Les résultats ont été illustrés à l’aide d’une carte conceptuelle. La méconnaissance de la notion de pratique avancée est tout d’abord ressortie, montrant l’importance de la diffusion d’informations et de clarifications à ce sujet. Ensuite, les kinésithérapeutes ont reconnu y trouver des opportunités de promotion de la profession en lien avec les logiques identitaires évolutives et d’expertise identifiées en 2015. Malgré cela, il existe des craintes de conflit intra et interprofessionnels, et d’une complexification du système de soins.
Conclusion
La pratique avancée en kinésithérapie est au cœur de l’actualité dans le contexte sanitaire français où l’efficience du système de santé est questionnée. Il convient de tenir compte de l’opinion des kinésithérapeutes pour imaginer et construire un cadre d’exercice pour la pratique avancée adapté au système de santé français. |