Résumé : | Contexte : La prise en charge de la dénutrition en EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est devenue une priorité nationale à travers le Plan National Nutrition Santé. Objectif : Observer l’impact d’une politique nutritionnelle au sein d’une institution gériatrique. Méthodes : L’ensemble du personnel a bénéficié d’une formation basée sur l’outil Mobiqual afin de le sensibiliser à la fréquence, aux risques et aux conséquences de la dénutrition. Parallèlement, les rations protéiques et caloriques de tous les résidents ont été augmentées et l’enrichissement alimentaire a été instauré. L’état nutritionnel des résidents a été évalué en fonction de l’albuminémie et de l’IMC selon les critères de la HAS. Résultats : 56 résidents ont été inclus dans l’étude. La prévalence de la dénutrition a diminué, passant de 77 à 45%. L’albuminémie a augmenté pour 75% des résidents avec une augmentation moyenne de 2,83 g/l (p < 0,001). La comparaison des sous-groupes dénutris et non dénutris selon l’albuminémie initiale a retrouvé une réduction de l’écart de 4,7 g/l (p < 0,001). Dans la population GIR 1, on retrouve une baisse non significative du poids et de l’albuminémie. Discussion : Une politique nutritionnelle efficace repose sur l’augmentation protéique et calorique du repas,et sur la formation des professionnels concernés. Les patients GIR 1 ne semblent pas bénéficier pleinement de cette politique. Du temps humain supplémentaire serait un moyen complémentaire nécessaire pour cette population. Conclusion : La lutte contre la dénutrition en institution est possible si l’ensemble des facteurs en jeu est pris en compte et si un suivi rigoureux est organisé. |