Titre : | L'influence de la prise de poids sur la grossesse | Type de document : | TFE | Auteurs : | F. Lemétayer, Auteur ; Dr. Denis, N., Promoteur ; Jeanne Bertuit, Promoteur | Année de publication : | 2014 | Résumé : | Comment le gain de poids accumulé au cours de la grossesse influence-t-il le corps et l’activité statique et dynamique de la femme enceinte ? Méthodologie : La sélection des articles scientifiques s’est faite à partir de la base de données MEDLINE via les moteurs de recherche PubMed et Sciences directes. Lorsque l’accès à l’article était impossible, l’utilisation de Google Scholar a permis de mettre en évidence les autres sources ou l’article était disponible. En ce qui concerne les facteurs d’inclusions, nous avons retenu les textes écrits en français et en anglais et qui concernent la femme enceinte uniquement. Les facteurs d’exclusions vont être les grossesses multiples, les grossesses avec risque de complications. L’analyse et l’évaluation des articles ont été faites par deux grilles de lectures : la Pedro et l’annexe B de la SIGN 50. La grille Pedro permet d’évaluer la crédibilité de l’étude, elle est le reflet de la qualité méthodologique de l’étude. L’annexe B de la SIGN 50 met en évidence le niveau de preuves ainsi que la qualité de recommandations, c’est-à-dire l’afférence statistique de l’étude. Résultats : La pression intra-abdominale induite par la croissance du foetus au cours de la grossesse entraîne une augmentation de la coupole diaphragmatique et un élargissement du diamètre des côtes inférieures. Les phénomènes hormonaux associés à cette prise de poids aboutissent à : une augmentation du volume mammaire (prépare à la lactation), une augmentation de la laxité des articulations périphériques (genou) et de l’articulation symphysaire entrainant un élargissement de la symphyse de l’ordre de 4.5 à 8 mm en fonction DEPARTEMENT PARAMEDICAL SECTION KINESITHERAPIE des études, ainsi qu’un changement de courbure de la colonne lombaire. Un oedème dit physiologique chez près de 8 femmes enceintes sur 10 peut être remarqué au niveau local (membres inférieurs) ou de manière généralisée (sur tout le corps). En ce qui concerne la posture elle est perturbée à partir du second trimestre et ce jusqu’au troisième trimestre. L’instabilité est augmentée par l’obscurité (les yeux fermés). Les balancements antéro-postérieurs deviennent plus importants alors que les déplacements médio-latéraux varie peu. Le centre de masse, lui, aura tendance à s’avancer, et à ne plus être dans l’alignement de l’articulation de la hanche, si les ajustements dans la posture sont absents. En revanche, lors de l’adaptation de la colonne lombaire c’est-à-dire lors de l’augmentation de sa courbure, le CDM variera peu. Les pieds sont soumis aussi à divers changements, il y a un aplatissement de la voûte plantaire dès la 12ème semaine. L’appui du pied au sol durant la marche se fait au fur et à mesure sur le médio-pied. La largeur du pas, la base de sustentation ainsi le temps de double appui sont augmentés. La vitesse du déplacement devient plus lente et la longueur du pas plus petite afin d’assurer une meilleure sécurité lors du mouvement. Le risque de chutes chez la femme enceinte avoisine le taux de chutes des personnes âgées soit environ 25%. Les femmes qui chutent ont une diminution de la capacité à générer un couple de réactions face aux perturbations. Les résultats suggèrent que les femmes enceintes qui n’ont pas d’antécédents de chutes bénéficient d’une meilleure stabilité dynamique en raison, d’une plus grande rigidité de la cheville. Il a été démontré que le freinage antéro-postérieur ainsi que la force de réactions au sol sont accrus durant la montée des escaliers. Ce qui en cas de glissement demanderait un plus grand travail pour éviter la chute. Lors de la descente, la force de propulsion antéro-postérieure est moindre que chez les autres femmes enceintes, ce qui pourrait être le signe d’une stratégie pour une meilleure stabilisation afin d’éviter la chute. La proprioception des muscles para-vertébraux est modifiée ainsi que leur longueur, ce qui provoquerait des lésions articulaires et discales à l’origine des douleurs lombaires. En ce qui concerne l’apparition des douleurs lombaires et le taux de relaxine sérique, les études ne sont pas claires. Les douleurs pelviennes chez la femme enceinte s’expliqueraient par les modifications de conformation du bassin ainsi que par l’apparition de microtraumatismes au sein de la sacro-iliaque et de la symphyse pubienne ce qui seraient à l’origine du syndrome douloureux pelvien. Conclusions : A travers cette revue critique de la littérature, nous avons tenté de voir qu’elle était l’influence de la prise de poids sur la grossesse normale. L’étude de différents paramètres, à travers l’analyse d’articles scientifiques, a montré que l’augmentation du volume de l’abdomen et des membres, associée à un relâchement des tissus conjonctifs sous les effets hormonaux entraînaient des changements dans la posture et dans la démarche de la femme enceinte. Ces perturbations augmenteraient le risque de chutes durant la grossesse. Pour compenser la perte d’équilibre les femmes élargiraient l’écartement des pieds et diminueraient la longueur du pas durant la marche ainsi que la vitesse afin de se déplacer de manière plus sécuritaire. A la fin de ce travail, nous pouvons dire que les études étant réalisées sur de faibles échantillons, dû à la difficulté de recruter dans la population des femmes enceintes, et exécutées selon différentes méthodes rendent les résultats intéressants mais souvent difficiles à extrapoler. Mots-clés : « weight gain », « pregnancy », «anthropometric», «body composition», « gait », « postural contol », « plantar pressure », «back pain », «pelvic pain», “fall”. | Promoteur : | BERTUIT, J./Dr. Denis, N. | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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