Résumé : | Les syndromes myéloprolifératifs appelés maintenant les néoplasmes myéloprolifératifs (NMP) comportent plusieurs entités cliniques : la leucémie myéloïde chronique (LMC), les NMP classiques incluant la polyglobulie de Vaquez (PV), la thrombocytémie essentielle (TE), la myélofibrose primaire (MFP) et les NMP atypiques et inclassables. Le terme de NMP est le plus souvent utilisé pour les syndromes myéloprolifératifs classiques négatifs pour BCR-ABL (TE, PV, MFP). Ce sont des maladies clonales résultant de la transformation d'une cellule souche hématopoïétique et aboutissant à la production anormale de cellules myéloïdes. Les anomalies génétiques responsables de cette myéloprolifération sont appelées des anomalies « drivers ou motrices » et ont toutes pour conséquence des dérégulations de la voie des récepteurs aux cytokines/JAK2/STAT. Parmi elles, les mutations de JAK2, du récepteur à la thrombopoïétine (MPL) et de la calréticuline (CALR) sont retrouvées dans environ 90% des cas. Ces mutations motrices des NMP peuvent être associées à d'autres mutations également trouvées dans d'autres hémopathies malignes, surtout dans les MFP. Ce sont des maladies chroniques dont les risques majeurs sont les thromboses, les hémorragies et les cytopénies pour les MFP et à plus long-terme la progression vers une myélofibrose et la transformation vers des leucémies. Les thérapeutiques récentes se sont focalisées sur le ciblage de la voie de signalisation JAK2 directement par des inhibiteurs de JAK2 ou indirectement. L'interféron a est également utilisé et permet dans certains cas une rémission hématologique et moléculaire des patients. |