Titre : | Apport de la psychomotricité dans l'équilibre chez des enfants avec et sans troubles instrumentaux | Type de document : | TFE | Auteurs : | Sylvaine Geslin, Auteur ; Claire Gislain, Promoteur ; Nadine Fraselle, Promoteur | Année de publication : | 2011 | Résumé : | Expérimental.Existe-t-il une différence d’équilibre statique et dynamique entre les enfants atteints de troubles instrumentaux et les enfants dits « sains » ? 2) Un travail répété en psychomotricité basé sur l’équilibre et surtout sur le massage des pieds et l’ancrage dans le sol peut-il améliorer l’équilibre statique et dynamique des enfants ?Méthodologie : Le sujet de ce mémoire porte sur deux aspects liés à la psychomotricité : - L’ancrage des pieds au sol- Et l’équilibre global du corps. Nous avons travaillé auprès d’enfants âgés de 6 à 8 ans, certains atteints de troubles instrumentaux scolarisés en école spécialisée (enseignement type 8) et d’autres sans pathologie particulière scolarisés en école ordinaire. Les troubles instrumentaux sont aussi appelés en France « troubles de l’apprentissage » ou « dys ». Nous y retrouvons des pathologies telles que la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie, la dyspraxie ou encore la dysphasie. Les enfants présentant des troubles instrumentaux éprouvent généralement des difficultés à l’écriture, au calcul, à la lecture, à l’expression orale, lors d’exercices de mémorisation, d’attention ou d’organisation dans le temps et dans l’espace. Ils présentent souvent des lacunes quant au schéma corporel, à la motricité fine et globale. L’équilibre étant l’une des conséquences d’une bonne maîtrise du schéma corporel et d’une sensation correcte du corps dans l’espace, nous pouvons supposer qu’il se trouve perturbé chez des enfants atteints de troubles instrumentaux. Le but de ce mémoire est d’observer les éventuels apports de la psychomotricité dans l’équilibre chez des enfants avec et sans troubles instrumentaux. Nous souhaitions aussi vérifier s’il existe une différence d’équilibre statique et dynamique entre les enfants atteints de troubles instrumentaux et les enfants dits « sains ». Pour ce faire, nous avons élaboré deux séances de psychomotricité d’une durée de plus ou moins 10/12 minutes basées sur l’ancrage des pieds et du corps, l’équilibre statique et l’équilibre dynamique. Nous avons divisé les enfants en deux groupes : un groupe de 19 enfants sans troubles instrumentaux ni autres pathologies particulières, et un groupe de 17 enfants atteints de troubles instrumentaux. Ces deux groupes ont été testés avec deux épreuves du test de psychomotricité d’Ozeretski-Guilmain. Une épreuve pour évaluer l’équilibre statique (épreuve I de coordination statique et équilibre) et une épreuve pour évaluer l’équilibre dynamique (épreuve III de coordination dynamique générale). Ces deux épreuves nous ont apporté des résultats sous forme d’âges psychomoteurs pour chaque enfant. Nous avons procédé ainsi : 1) Nous avons d’abord testé les deux groupes d’enfants avec les deux épreuves du test d’Ozeretski-Guilmain une première fois. 2) Nous avons ensuite lancé un programme de six semaines pendant lesquelles les deux groupes d’enfants ont reçu deux séances différentes de psychomotricité (que nous avions élaborées auparavant) par semaine, soit un total de 12 séances effectuées en 6 semaines. 3) Enfin, nous avons testé les deux groupes d’enfants une seconde fois après ces six semaines, afin d’obtenir de nouveaux résultats que nous comparons ensuite aux premiers obtenus. Résultats : Nous avons décidé d’analyser plusieurs aspects statistiques : o Nous comparons d’abord l’ensemble des résultats des deux groupes réunis avant et après les séances de psychomotricité, afin d’observer l’évolution des âges psychomoteurs. o Nous effectuons ensuite la même comparaison mais cette fois, nous séparons les deux groupes afin d’observer une éventuelle différence dans l’évolution des âges psychomoteurs entre les deux groupes d’enfants. o Puis, nous comparons les résultats obtenus avant les séances entre les deux groupes, afin de vérifier une éventuelle différence entre l’équilibration chez les enfants dits « sains » et l’équilibration chez les enfants ayant des troubles instrumentaux. o Enfin, nous effectuons la même comparaison que ci-dessus, mais en prenant les résultats obtenus après les séances de psychomotricité, afin d’observer s’il y a une diminution des différences d’équilibration entre les deux groupes. Nous avons eu la chance d’obtenir des résultats statistiquement significatifs. Nous pourrions, normalement, estimer que ces résultats puissent être inférés à la population générale. Mais le petit nombre d’enfants dans les échantillons testés ainsi que le manque de groupes témoins ne nous permettent pas d’affirmer que nos résultats soient représentatifs de la population générale. Conclusions : En ce qui concerne nos échantillons : nous pouvons confirmer que les séances de psychomotricité ont amélioré les équilibres statique et dynamique, et qu’il existe une différence d’équilibration entre les deux groupes, en faveur des enfants sans troubles instrumentaux. Le travail de l’ancrage et de la prise de conscience du pied allié à des exercices d’équilibres dynamique et statique semble être bénéfique à l’équilibration générale des enfants, y compris auprès d’enfants atteints de troubles instrumentaux. Il aurait été intéressant de comparer nos résultats à ceux de deux groupes témoins : - l’un composé d’enfants sans pathologie particulière, - l’autre composé d’enfants atteints de troubles instrumentaux. Ces deux groupes témoins auraient été testés deux fois à six semaines d’écart, sans recevoir de séances de psychomotricité. Nous aurions alors pu objectiver l’effet réel des séances de psychomotricité auprès des autres enfants. Certains biais sont relevés dans la discussion, les principaux étant : • l’absence de groupes témoins dont nous parlons précédemment, • le travail de psychomotricité avec les enfants effectué en collectif (à l’école Marceau avec toute la classe d’enfants « sains ») et en individuel (à l’école des Carrefours avec les enfants de l’enseignement type 8), • les expérimentateurs multiples auprès des enfants : Mme Fraselle, ses stagiaires et sa collègue pour la prise en charge des enfants atteints de troubles instrumentaux et Mme Geslin pour la prise en charge des enfants sans troubles instrumentaux. Afin de limiter les biais, nous nous sommes tenus à une seule et même personne pour le passage des tests, avant et après les séances de psychomotricité. Nous avons aussi envoyé à tous les expérimentateurs, après la création des séances, des vidéos et un plan clair et identique expliquant en détails les séances demandées (objets, termes employés, etc.). Nous avons choisi le matériel utilisé lors des séances de manière à ce qu’il soit identique dans les deux écoles, pour tous les enfants. Les conditions de passage des tests étaient similaires, dans des endroits calmes et sans regard extérieur. En ce qui concerne la réponse attendue à notre question initiale, à savoir, les apports de la psychomotricité dans l’équilibre chez des enfants avec et sans troubles instrumentaux, nous pouvons constater, qu’en ce qui concerne nos échantillons d’enfants, les résultats sont positifs. Nous pourrions affirmer que l’ancrage, le travail du pied et de l’équilibre améliorent l’équilibre statique et dynamique chez les enfants, qu’ils aient, ou non, des troubles instrumentaux. Mots-clés : équilibre, ancrage, pied, troubles instrumentaux, psychomotricité. | Promoteur : | FRASELLE, N./GISLAIN, C | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | En ligne : | MLK2011GESLINSylvaineTFE.pdf | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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