Titre : | Analyse de la validité des tests et bilans dans le suivi des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur | Type de document : | TFE | Auteurs : | Jimmy Limpens, Auteur ; Bernard Van Geyt, Promoteur ; M. Vancabeke, Promoteur | Année de publication : | 2011 | Résumé : | Théorique.Les techniques chirurgicales, couramment utilisées comme « gold-standard » dans la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA), laissent souvent une instabilité rotatoire résiduelle de l’articulation tibio-fémorale. L’objectif de la nouvelle technique chirurgicale du double faisceau, qui reconstruit les deux faisceaux principaux du LCA que sont le faisceau antéro-médial et le faisceau postéro-latéral, est de corriger cette instabilité. Néanmoins, cette chirurgie plus onéreuse, plus longue et qui demande une plus grande technicité de la part du chirurgien n’a pas encore montré d’avantages par rapport au « gold-standard ». De ce fait, nous nous sommes intéressés à la validité des moyens d’évaluations les plus souvent utilisés dans le suivi post opératoire. D’une part, pour justifier leurs utilisations et d’autre part, pour voir si l’absence d’observation de différence entre les deux techniques chirurgicales pouvait être expliquée par une « pauvreté » des moyens d’évaluation. Méthodologie : Recherche, dans la littérature, d’études qui se sont intéressées à la validité des différents moyens d’évaluation. Nous nous sommes intéressés aux types d’études, à leurs méthodologies, à l’année de publication. Résultats : Nous avons observé que les trois examens cliniques les plus souvent utilisés dans le diagnostique et dans le suivi chirurgical, que sont le test de Lachman, le test du tiroir antérieur et le test du pivot shift présentaient de bonne voire très bonne sensibilités et spécificités. Cependant, en comparant ces trois évaluations cliniques durant le suivi post chirurgical d’une technique double-faisceau, on peut noter que : ? Malgré, la bonne sensibilité et spécificité du test de Lachman et du tiroir antérieur, ces deux tests ne s’intéressent qu’à l’instabilité antéro-postérieure de l’articulation fémoro-tibiale. Or l’objectif de la technique du double faisceau est d’améliorer la stabilité rotatoire. ? Au contraire, même si le pivot-shift demande une plus grande technicité de la part de l’examinateur, sa grande spécificité fait de lui un test intéressant dans la recherche d’instabilité rotatoire résiduelle post opératoire. Toutefois, la variabilité dans sa réalisation et la subjectivité de celui-ci, doivent être résolus par une standardisation. Au niveau des systèmes de quantification, le système KT-1000 et le Rolimètre présente des résultats similaires et semblent être décrits comme les deux systèmes les plus valides de mesure de la laxité antéro-postérieure de l’articulation tibio-fémorale. Le système français GNRB évalue cette même laxité. Il permet grâce à des calles ajustables un contrôle des rotations du genou et évite les faux-négatifs liés à la contraction des muscles ischio-jambiers observés par l’intermédiaire d’électrodes. Néanmoins, il n’y a pas suffisamment d’études qui se sont intéressées à sa validité pour permettre d’émettre des conclusions à son sujet. Enfin, le Rotamètre permet de mesurer l’amplitude des rotations du genou après stabilisation du fémur pour immobiliser la hanche. Bien qu’intéressant car il amène de nouvelles perspectives d’évaluation dans le suivi du ligament croisé antérieur, seules quelques études descriptives ou qui se sont intéressées à la reproductibilité ont été retrouvées. De plus, aucune expérience n’a été menée sur des sujets pathologiques présentant une lésion ou une reconstruction du LCA. Parmi les moyens d’imagerie, le système Telos n’a semble-t-il pas d’intérêt supérieur par rapport aux examens cliniques. Par contre l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) apparaît comme une bonne alternative à l’arthroscopie dans l’observation de l’orientation et intégrité de la greffe sans être invasive et sans nécessiter une anesthésie. L’isocinétisme et l’électromyographie (EMG), également classés dans la catégorie des imageries, s’intéressent à l’activité musculaire. Alors que l’isocinétisme analyse les moments de force, la puissance et permet la comparaison entre différents groupes musculaire, l’EMG s’intéresse davantage à l’activité électrique des muscles. Ces deux instruments ont permis l’observation de modifications des propriétés musculaires lorsque le LCA était atteint ou reconstruit par rapport à la situation d’un genou sain. Toutefois, nous pensons que ces deux derniers moyens de suivi ne permettront pas l’observation d’une quelconque différence entre les deux techniques chirurgicales. En effet, ces modifications post-chirurgicales sont apparues comme étant essentiellement liées à la zone de prélèvement du greffon. Or, le moyen de prélèvement est identique entre les deux reconstructions. Enfin, l’analyse des échelles d’évaluations nous a permis d’observer que l’échelle de Cincinnati présentait selon nous, l’intérêt le plus grand pour le suivi à long terme grâce à sa validité et sa sensibilité au changement qui sont moins discutées que pour les autres échelles d’évaluation. Le score de Lysholm-Tegner, souvent utilisé par les chirurgiens, peut également être retenu. Par contre, le score IKDC, l’échelle de KOOS et le score d’Arpège présentent différents défauts. L’IKDC pèche dans sa validité et sa sensibilité au changement, l’échelle de KOOS ne présente en l’occurrence que deux catégories sur cinq correctement validées et sensibles et le score d’Arpège n’a pas été étudié par des études de qualité. Conclusions : En conclusion, bien que la plupart des moyens d’évaluation dans le suivi de ligamentoplastie soient correctement validés, très peu s’intéressent à l’instabilité rotatoire. Or la nouvelle technique chirurgicale a été élaborée dans l’objectif de corriger cette instabilité, trop souvent présente après reconstruction par la technique du simple faisceau. Le test du pivot-shift reste le seul moyen de l’évaluer. Cependant, nous pensons qu’une standardisation dans sa réalisation et un moyen de quantification précis seraient intéressants pour l’étude des éventuels bénéfices de la technique du double faisceau.Mots-clés : Ligamentoplasties – Technique de reconstruction à double-faisceau - Ligament croisé antérieur (LCA) – Validité – Moyens d’évaluation – Suivi chirurgical – Examens cliniques – Systèmes de mesure – Echelles d’évaluation - Imagerie | Promoteur : | Dr. Vancabeke,M./VAN GEYT, B | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
|