Résumé : | Contexte : en Belgique, 70 % des enfants de 0 à 14 ans ont au moins un contact annuel avec leur médecin de famille, alors que pour la même période, 6 à 12 % d'entre eux, consultent un neuropédiatre et/ou un pédopsychiatre. Or avant l'âge de 6 à 7 ans, le diagnostic de troubles comportementaux externalisés (TEC), telles les diverses expressions d'agressivité, de colère ou de vol, alarment souvent les familles, le personnel des crèches et garderies ou encore les instituteurs(trices). D'autres enfants manifesteront des troubles comportementaux internalisés (TIC) souvent associés à la dépression ou aux différentes formes d'anxiété. Objectifs : tenant compte des rôles et compétences du médecin de famille, l'objectif est de proposer une démarche clinique qui se veut adaptée à la pratique de première ligne devant la majorité des plaintes intéressant le comportement d'un enfant de moins de 10 ans. Méthodologie : recherche bibliographique. Les équations de recherches ont été utilisées pour les bases de données TRIP DATA BASE, Cochrane Library, PUBMED et Google Scholar (EN/FR) en recherchant, sauf exception, la littérature des cinq dernières années. Par ailleurs les sites de la Haute Autorité Française (HAS), Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG), du Centre d'Expertise en Soins de Santé (KCE), de l'Institut Scientifique en Santé publique (ISSP) et du DSM V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), ont également été consultés. Résultats : l'âge de l'enfant, son environnement social et familial permettent de guider le généraliste dans sa démarche et dans la majorité des cas, il pourra rassurer les familles. Par ailleurs, devant toutes difficultés de parcours familial, il faudrait s'enquérir de la santé des enfants concernés et notamment d'un point de vue comportemental. A l'inverse lorsqu'un enfant démontre des TEC ou des TIC, il importe de rechercher les circonstances environnementales potentiellement en cause. Conclusions : le défi pour le médecin généraliste, est de pouvoir en 15 à 30 minutes par consultation, discerner les troubles sérieux du comportement de l'enfant, de ceux qui ne le sont pas. Il est proposé une ébauche d'outil d'évaluation utilisable en 1ère ligne. De vraies échelles d'évaluation validées pour la pratique de médecine générale devraient être l'objet de travaux ultérieurs. Rev Med Brux 2017 ; 38 : 218-27 |