Résumé : | La kinésithérapie respiratoire est largement connue pour son rôle dans le désencombrement bronchique, que cela concerne le patient atteint d’insuffisance respiratoire chronique (BPCO, asthme, DDB, etc.), d’insuffisance respiratoire aiguë (en réanimation, pneumologie aiguë etc.), de pathologie neuromusculaire, ou encore de personnes âgées [1, 2]. Postiaux [3] est l’un des rares experts à remettre en cause l’importance donnée à ce pendant de la kinésithérapie respiratoire. Il expose en effet dans sa revue narrative l’idée d’un nouveau paradigme dans l’évaluation et le traitement des dysfonctions respiratoires : celui de la prise en charge en kinésithérapie du poumon profond.
Le poumon profond, ou plus simplement l’ensemble du parenchyme pulmonaire en dehors des voies de conduction, représente la partie la plus importante du complexe pulmonaire en termes de surface et de fonction. Pourtant, cet aspect du poumon n’a pas encore retenu l’attention du kinésithérapeute et ne fait pas encore l’objet de cours spécifiques en formation initiale, du point de vue physiopathologique et des traitements potentiels en kinésithérapie.
Lorsque l’on parle de pathologie du poumon profond, cela comprend les pneumopathies, les atélectasies, ou encore l’œdème pulmonaire.La prise en charge du poumon profond par le kinésithérapeute, nécessite d’aborder la question des outils d’évaluation permettant, d’une part de mettre en évidence cette atteinte pulmonaire distale et, d’autre part de suivre son évolution suite à la mise en place d’un potentiel traitement par kinésithérapie respiratoire.
L’évaluation du parenchyme pulmonaire en pratique clinique est radiologique ou encore sthétacoustique tels que l’a décrit Postiaux [3]. Nous aborderons dans cet article, après un rappel anatomique du poumon profond, les syndromes radiologiques et échographiques du parenchyme pulmonaire et nous discuterons des perspectives de traitement en kinésithérapie respiratoire. |