Résumé : | Les actes du colloque « L’urgence en kinésithérapie : Risques et Enjeux pour la profession », organisé par la Faculté libre de droit de l’institut Catholique de Toulouse, la Faculté de droit de l’Université Toulouse I Capitole et l’association Santéjuris, à Toulouse le 20 octobre 2018 sont co-publiés en partenariat au sein de « Kinésithérapie, la Revue Ces communications ont préalablement été validées par les organisateurs, selon une procédure qui leur appartient. En ce sens, Kinésithérapie la Revue n’a pas effectué de contrôle éditorial de ces contenus qui respectent les règles d’éthique et de déontologie. Depuis 4 ans, l’association Santéjuris (Collège Européen des Praticiens du Droit de la Santé) et la faculté Libre de Droit de l’Institut Catholique de Toulouse sont partenaires dans l’organisation d’une formation permettant aux masseurs kiné de devenir experts auprès des compagnies d’assurance ou des victimes dans le cadre du recouvrement de leurs droits, experts auprès des cours administratives d’appel du tribunal d’affaires de la sécurité sociale en cas de désaccord concernant le conventionnement des professionnels de santé, avec les caisses de Sécurité Sociale. Il était logique qu’après quelques années d’expériences, nos deux structures proposent d’aller plus loin dans la réflexion et dans la formation en organisant un colloque comme celui auquel j’ai le plaisir de vous accueillir aujourd’hui et qui est consacré à l’urgence en kinésithérapie. Etait-il urgent de s’intéresser à l’urgence ?Sans doute oui, puisque la réécriture de l’article 4321-1 du Code de la santé publique publié le 26 janvier 2016, prévoit qu’en cas d’urgence et en l’absence d’un médecin, le masseur kinésithérapeute est habilité à accomplir les premiers actes de soin nécessaires en masso-kinésithérapie. Toutefois, comme l’indique la note juridique du conseil de l’ordre national des masseurs kiné en date de février 2017,la notion d’urgence est, dans le texte de loi, laissée à l’appréciation souveraine des professionnels de santé et des juges. Ce choix peut être surprenant, mais il témoigne du caractère imprécis de la notion d’urgence qui peut se décliner différemment selon que l’on est, par exemple, soignant ou patient. Mais ce choix témoigne, sans doute aussi, de l’évolution du sens du mot urgence dans une civilisation technique qui a tendance à réduire les délais de transmission et de mise à disposition de l’information et à accepter ce que d’aucuns appellent désormais la « tyrannie de l’urgence ». |