Résumé : | Les modifications neurosensorielles et motrices accompagnant l’avancée en âge peuvent altérer les fonctions motrices et l'équilibre, favorisant ainsi la chute. Crainte de tout sujet âgé, de son entourage et des professionnels de santé, la chute est donc une préoccupation de premier ordre. Dans ce domaine, les kinésithérapeutes, par leur action de prévention et de rééducation, ont un rôle déterminant à jouer dans la population concernée. Cependant, au vu de son hétérogénéité, il convient d’adapter nos évaluations et les actions qui en découlent à chaque personne.Tout d’abord, quelques chiffres: 2 millions de chutes accidentelles par an seraient enregistrées en France. Ce chiffre est probablement sous-estimé car seulement 10 % des chutes seraient signalées à un médecin ; en effet, les chutes n’entraînant pas de blessures physiques sont rarement déclarées. Il en résulte entre 9 000 et 12 000 décès par an (première cause de mort accidentelle pour cette population).Le risque de chute augmente avec l’âge. Ainsi, une personne sur 3 de plus de 65 ans chute au moins une fois par an. Pour les plus de 85 ans, la proportion est d’une sur 2.Après une première chute, le risque de récidive est multiplié par 20 et le risque de décès dans l’année par 4.Parmi les chuteurs, la moitié aurait fait au moins 2 chutes dans l‘année. C’est le troisième motif d’hospitalisation pour cette population avec, par la suite, une institutionnalisation dans 40 % des cas.
78 à 90 % des chutes ont lieu à domicile.Les personnes les moins actives chutent surtout à l’intérieur.Pour les plus autonomes, en meilleure santé et les moins âgées, 42 à 50 % des chutes surviennent à l’extérieur .La marche est l’activité la plus courante au moment de la chute.
Le coût financier lié aux chutes est considérable, estimé à 2 milliards d’euros par an |