Résumé : | Introduction : La réticence à l’égard des vaccins augmente à travers le monde, particulièrement dans les pays développés. Ceci entraine une couverture vaccinale sous-optimale et favorise la recrudescence de maladies infectieuses. En conséquence, l’OMS recommande à chaque pays d’exercer une surveillance continue des facteurs spécifiques et du contexte associés à cette réticence. Dans ce cadre, les études qualitatives offrent un nouveau regard et permettent de cerner et d’approfondir les préoccupations des parents. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude qualitative, sous forme de focus groups (entretiens collectifs semi-ouverts), auprès de parents d’enfants de six ans ou moins, à Bruxelles. Les parents ont été recrutés sur base volontaire au sein de crèches et écoles francophones. Ces dernières, différenciées selon leur appartenance ou non au statut " discrimination positive ", ont permis l’inclusion de parents issus de différents niveaux socioéconomiques. Résultats : Sept entretiens ont été réalisés (total 24 parents). Trois principaux facteurs de réticence ont été identifiés : les préoccupations concernant la sécurité vaccinale, l’importance et l’utilité perçue des vaccins et la méfiance à l’égard de diverses institutions. Les expériences personnelles, les professionnels de santé et l’information disponible influencent ces trois facteurs. Conclusion : L’attitude négative à l’égard des vaccins pourrait être atténuée en fournissant des informations équilibrées concernant les risques et bénéfices des vaccins ; en facilitant l’accès à des informations plus complètes et ce, avant les consultations de vaccination. Un autre point d’amélioration concerne l’attitude des professionnels de santé. Notre enquête montre qu’une discussion plus ouverte, rassurante mais à l’écoute du patient est fondamentale |